Vivaldi, entre Ombre et Lumière
Celui qu’on surnommait le prêtre roux en raison de sa première vocation aura laissé relativement peu d’œuvres sacrées, davantage tourné vers l’opéra et le concerto, dont il fut le plus grand maître à l’époque baroque.
Il n’en marqua pas moins le répertoire sacré, notamment par la passion – à plus d’un sens – consumée de son Stabat Mater. L’écriture musicale si particulière, qui fait revenir les trois premiers mouvements avec une
musique quasi identique et un texte bien différent, est une invitation à la rhétorique baroque qui laisse à voir les contrastes saisissants de cette musique, s’agissant aussi bien de Vivaldi que de toute la musique du 18e
siècle naissant. De l’écriture sacrée du Stabat Mater aux arias d’opéra, la voix de mezzo-soprano est toujours magnifiquement servie par Vivaldi.
Après des années d’un compagnonnage musical toujours fructueux, il a donc paru naturel à Michel Brun de proposer ce programme à la voix et la personnalité de Caroline ChampyTursun. L’urgence dans le
timbre, la couleur de la voix, l’attention portée à chaque mot donne à ses interprétations une intensité idéale dans ce répertoire. Si les arias recèlent de redoutables parties instrumentales, deux pièces sans voix
viendront mettre en valeur l’équipe de musiciens.
Distribution
Direction et traverso Michel Brun
Mezzo-soprano Caroline Champy-Tursun
Orchestre à cordes : 8 musiciens